L'Histogramme

L’HISTOGRAMME

1 - L’HISTOGRAMME, QU’EST CE QUE C’EST ?

Lorsqu'on réalise une photo, le capteur du boîtier reçoit des informations sur les tons (clairs ou foncés) qui composent la scène que l’on est en train de photographier.

Grâce à la technologie numérique, ces informations sont consultables immédiatement après avoir été enregistrées. C’est sous la forme d’un graphique, que l’on nomme histogramme, qu’apparaît la  répartition des tons de l’image. En fonction des informations reçues par le capteur, l’histogramme indique le nombre de pixels présents dans les tons foncés, moyens et clairs.

2 – A QUOI CA SERT ?

L’histogramme sert de contrôle visuel. Concrètement, il permet d’établir avec certitude si l’exposition de l’image que l’on est en train de shooter est correcte.

Il fournit un rapport mathématique de la répartition des tons dans la photo. Il constitue une base fiable pour obtenir une correction d’exposition. Cet outil permet d’affiner un réglage d’1/3 de stop pour éviter de brûler un blanc par exemple, ou plus simplement de contrôler l’exposition après une prise de vue.

NOTA : Il est déconseillé d’utiliser l’écran de contrôle au dos de l’appareil pour vérifier l’exposition. S’il s’avère efficace pour le cadrage ou l’expression du sujet, il est déconseillé de l’utiliser pour juger de l’exposition de l’image.

3 – COMMENT LE LIRE ET L’INTERPRETER?

L’histogramme se présente sous la forme de quatre graphiques : rouge, vert, et bleu ; le noir étant la somme (ou la moyenne) des trois premiers. S’il est utile de pouvoir mettre en comparaison les trois premiers afin d’obtenir une information colorimétrique et ainsi détecter une éventuelle erreur dans la balance des blancs, c’est la moyenne (graphique noir) qui va principalement nous intéresser.

Pour lire l’histogramme, nous devons interpréter plusieurs données :

-               l’ordonnée (ou axe vertical), qui montre si un ton donné (sombre, moyen ou clair) est peu ou très présent dans l’image

-               l’abscisse (axe horizontal) qui va définir l’intensité des tons. Soit, de gauche à droite, du plus sombre au plus clair.

En fonction du sujet, le graphique sera naturellement plus concentré vers l’un ou l’autre de l’histogramme. Par exemple, dans le cas d’une image majoritairement composée de tons clairs, le graphique tendra à droite. A l’inverse, dans le cas d’une scène plutôt sombre, il tendra à gauche.

Photo sous exposée

Photo surexposée

Idéalement, le graphique (ou courbe) doit se présenter de façon homogène de sorte à garantir une répartition tonale harmonieuse. Aussi, tous les éléments qui composent l’image doivent être représentés à l’intérieur de la « plage dynamique »(voir chapitre suivant).

Photo correctement exposée

Si le graphique « sort » de manière non naturelle à droite ou à gauche du cadre de l’histogramme, cela indique une perte d’information. Des éléments de l’image sont trop, ou trop peu éclairés et sortent de la plage dynamique : la surface sensible ne peut les enregistrer.

Ainsi, lorsque la courbe sort de l’histogramme à droite, cela indique qu’une partie de l’image est trop éclairée et sera enregistrée comme blanc pur, c’est à dire sans modelé ni matière.

En fait, les photodiodes (composants du capteur dédiés à la réception de la lumière) du capteur s’emplissent de lumière. Lorsque la lumière est trop abondante, les photodiodes saturées cessent de recueillir des informations et l’impulsion électrique correspondante est convertie en blanc pur. L’image sera surexposée et il faudra réduire l’afflux de lumière pour retrouver des valeurs dans cette tonalité. 

A l’inverse, si la courbe sort à gauche, cela signifie que les photodiodes couvrant les parties sombres de l’image ne reçoivent pas assez de lumière pour en déduire une information exploitable. Ces zones seront converties en noir total. L’image sera sous exposée et il faudra un apport d’éclairage pour que les photodiodes soient suffisamment « nourries » et puissent fournir des détails dans les basses lumières (zones sombres)